SOCIETE INTERNATIONALE
D'OTONEUROLOGIE

 

De l’enthousiasme des Pèlerins et du symposium 2012

 

À chaque réunion des Pèlerins, je suis réjoui par l’enthousiasme de mes collègues pour leur profession. La salle de conférence est pleine du début à la fin. Les présentations sont le fait de gens de tous les horizons, des chercheurs, des universitaires, des praticiens. Tout le monde est actif. Les questions fusent de toutes parts, le temps ne compte plus, les discussions s’animent et il faut souvent une très sérieuse intervention du président de séance pour faire avancer le programme avec un faible espoir de terminer les journées avec moins d’une heure, une heure et demie de retard. Lors des pauses, lancés dans leurs discussions de troubles de l’équilibre, vertige, désorientation, les participants ne peuvent être interrompus. Les seuls motifs qui puissent les tirer de leurs réflexions médicales sont des traits d’humour et des liens d’amitiés. Même lors de la réunion d’automne, qui représente officiellement l’Assemblée Générale annuelle de la société, avec un volet administratif, on ne discute pas, ou très peu, de finances.

 

Quelle différence avec certaines autres sociétés professionnelles. Je connais des sociétés qui organisent des congrès pourtant gratuits pour leurs membres, auxquels ces derniers assistent avant tout pour recevoir un certificat de participation et répondre ainsi à des obligations légales ! Viendraient-ils si une finance d’inscription leur était demandée ? Les conférences sont données quasi exclusivement par les médecins des centres hospitaliers. Les autres se contentent du rôle d’auditeurs, passifs, pour ne pas dire paresseux. Par contre, on y discute fric, fric, fric, pendant des séances administratives interminables puis par petits groupes pendant les pauses, les repas, la soirée dite de gala,... et durant laquelle chacun s’ennuie profondément !

 

 

Je m’inquiète un peu pour l’avenir :comment faire mieux pour les années à venir ? Pour souligner la magnificence du symposium d’Alex, Jean-Pierre Demanez a bien dit : En 2012, en raison d’un désistement de dernière minute, j’organiserai le symposium en Suisse. C’est le privilège du président d’oser organiser un congrès « sans luxe », remettre les horloges (surtout si le président est suisse) à zéro! Ce qui vient d’être dit n’est surtout pas un reproche aux prédécesseurs qui ont fait un travail magnifique, mais au vu des difficultés croissantes à trouver des sponsors, l’organisation des symposiums à venir peut faire peur. Il y a un risque que le nombre de candidats prêts à se lancer dans l’aventure décroisse rapidement !

Vive la SIO, pour moi un véritable ballon d’oxygène ! Merci à Alexandre Bisdorff du magnifique symposium qu’il nous a organisé dans le domaine thermal de Mondorf-les-Bains. Le programme scientifique était de haut niveau, la visite de Luxembourg magnifique et la soirée sur la Moselle très heureuse.

 

Jean-Philippe Guyot

Président de la SIO

Organisateur du 46ème Symposium

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